jeudi 15 décembre 2011

Portrait de femmes #1

Comme une pièce de théâtre se joue en plusieurs actes, je vous propose une galerie de portraits en plusieurs parties. 

 La femme et sa représentation. 

De quelle manière dépeint-on la femme dans la société ? A quoi fait-elle référence ? Quels sentiments éprouve-t-on devant son corps ? Quelles représentations à travers les siècles, nous offrent les peintres, mais aussi les romanciers, les dramaturges ou bien les femmes elles-mêmes ?
Au gré de mes lectures, et de mes voyages, je vous propose un large éventail de tous les portraits de femmes croisés à l'orée des chemins, de la Renaissance à aujourd'hui.

Acte #1 : La femme sublimée à travers les Arts, objet artistique. 

1. Les Muses, celles qui enchantent l'artiste. 




Thalia, Muse de la Comédie par Nattier Le Jeune (XVIII°s) 
(Ne trouvez-vous pas qu'elle a un petit air de la Duchesse de Châteauroux ?)

2. La femme, femme aimée des artistes : 

Après avoir fait couler beaucoup d'encre, ce tableau a bien été authentifié comme étant bien de Raphaël. Néanmoins, de nombreux avis divergent encore en ce qui concerne l'identité de la jeune femme. La "Fornarina", littéralement "fille du boulanger", est tout de même un tableau d'une très grande beauté et émotion et qui m'a toujours beaucoup émue. Qu'elle soit sa bien-aimée ou non, cette femme a si bien inspiré le peintre pour notre plus grand plaisir. 



La Fornarina - Raphaël (XVI°s)

Qui mieux que "Kiki" de Montparnasse pour incarner la muse des artistes ? "Sacrée" Reine de Montparnasse, elle fut le modèle, l'inspiration, la muse de ce bouillonnement artistique et créatif qu'était le quartier de Montmartre au début du siècle dernier. Il a toujours gardé son charme et ses peintres au détour d'une ruelle mais sans elle. Celle qui posa pour Modigliani, et qui n'hésita pas à adopter la coupe au bol dans les années 20, le khôl et les lèvres rouge-sang s'éteignit délaissée de tous, accro à la drogue en 1953. 


Le violon d'Ingres - Man Ray (1924)


3. La femme qui fascine : l'exemple de l'exotisme. 



Eugène Delacroix, La mort de Sardanapale (1827)



Paul Gauguin, Deux tahitiennes, 1899

Je tenais à vous présenter ces deux tableaux qui me tiennent particulièrement à coeur. L'un comme l'autre sont un parfait exemple du sentiment orientaliste qui animait les salons et les artistes durant le XIX°s. Alors que l'exploitation des colonies françaises, dont la Polynésie représente un élément essentiel, se développe, les artistes sont fascinés par ces femmes à la peau cuivrée et par la découverte de ces civilisations. 

La femme, objet artistique, objet de fantasme, est ici magnifiée, transfigurée. 

2 commentaires:

  1. Un grand plaisir de lire ce blog très bien écrit et vraiment intéressant ! Une vraie réussite ! Bravo !!
    J'ai particulièrement aimé cet article. Sans etre une féministe exacerbée, je suis toujours passionnée par la question de la place des femmes en société et cet article en est une très belle facette. J'aime particulièrement le tableau de Gauguin quant à moi.

    Mille bisous !!

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  2. Merciiiiii infiniment pour ce commentaire qui me fait très plaisir !!! Le portrait de femmes attend son volume 2 et 3 ;)
    Mille bisous et encore Joyeux Noël !

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